La fête et le groupe
La Fête et le groupe
A l’évocation de la fête, les visages s’animent car elle est avant tout synonyme de plaisir. C’est un phénomène répandu dans toutes les sociétés et qui suscite de nombreuses réflexions Aussi, il est intéressant de révéler quelques un des aspects de la fête.
Après avoir mis en avant ses caractéristiques, on s’intéressera à ses principales fonctions.
Bien que les fêtes soient très différentes et émanent de diverses cultures, on peut toutefois énoncer quelques-unes de leurs propriétés essentielles. Dans L’année sociale, la fête et les rythmes du temps, publié aux éditions La Pléiade en 1991, Molet rappelle qu’une fête est toujours joyeuse, animée, bruyante et que l’on s’y livre à des activités simples surtout de consommation. Dans un passage de son Dictionnaire de la conversation et de la culture en 1883, Janin va dans le même sens que l’auteur précédent, il décrit un carnaval joyeux hardes licencieux, qui arrive au son des grelots et au rythme du tambourin, qui aime la table, la chanson, l’opéra, le Bal. Quand à Cox, dans son ouvrage intitulé La fête des Fous, publié aux éditions de Seuil en 1971, il diagnostique une renaissance de l’esprit de fête et de fantaisie et précise que l’on peut retrouver l’impertinence folâtre qui régnait autrefois lors des fêtes des fous.
Pour Molet, les fêtes sont identifiables par des bruits comme des percussions ou des rythmes, des couleurs, des odeurs abaissant ainsi le seuil de la conscience individuelle. Quand à Cox, il remet le travail à sa place. Pour lui, c’est la fête qui est la fin en soi de la vie, comme la contemplation, l’amour et comme le jeu, et non le travail. Le même auteur affirme que les fêtes ont évoluées dans le temps, et sont maintenant rétrécies et isolées.
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