La gestion de l'eau
IV- La gestion de l’eau (p.309 à 318)
Accéder à l’eau est une préoccupation majeure des sociétés humaines et ce d’autant plus que les activités se diversifient et que les modes de vie favorisent la consommation. L’accès à l’eau suppose de grands aménagements et donc d’importants moyens techniques et financiers mais aussi une volonté politique renforcée par les nombreux conflits d’intérets.
Inégale répartition des ressources et des consommations
Une ressource abondante
L’eau, omniprésente sur la Terre, occupe près de 70% de la surface du globe. L’eau douce exploitable existe sous différentes formes : aquiféres souterains (bassins, nappes phréatiques qui se renouvellent lentement) accessibles grace à des aménagements parfois couteux ; le restant plus facilement utilisable se trouve dans les lacs, les rivières, les fleuves et des nappes peu profondes. Au total, la quantité d’eau douce disponible par habitant et par an est d’environ 6 000 m3 (selon l’ONU seuls 1000m3 sont nécessaires pour vivre). L’eau cependant reste très partiellement utilisable inégalement répartie et irrégulièrement disponible. Les perspectives sont inquiétantes car aujourd’hui le tiers de la population mondiale vit dans des pays qui connaissent une situation de « stress hydrique », c'est-à-dire une situation où les disponibilités moyennes en eau sont inférieures à 2 000 m » par an.
Des ressources mal réparties dans l’espace et dans le temps
Les régions arides ne recoivent que 6% des précipitations et il ne s’y forme que 2% des écoulements des eaux de surface de la planète. Les régions tempérées humides et une grande partie des terres des basses latitudes se partagent la quasi-totalité de l’écoulement. La disponibilité régionale est aussi fonction des pluies et de la chaleur. Ainsi sont favorisées les régions aux températures fraiches, comme l’Europe du Nord-Ouest, et les régions équatoriales ou tropicales d’Asie ou d’Amérique du Sud. Une