La globalisation financiere
La globalisation financière prend racine dans les réformes de politique monétaire engagées dès les années de dérégulation financière (a). L’effondrement de l’URSS et la crise asiatique de 1997 consacre la tentative de projection mondiale du capitalisme grâce à l’expansion de la valeur actionnariale ; émergent alors des débats sur La fin de l’Histoire et du politique dévelopée par Fukuyama. La globalisation financière connaît cependant certaines fragilités et dysfonctionnements (b) auxquels une nouvelle régulation peut remédier (c).
a) La désinflation (i) voulue par Volker permet une hausse des coûts du capital : les taux d’intérêts réels deviennent croissants. La baisse de la valeur du capital déplace les risques en diminuant la qualité des dettes : les taux d’intérêts sont hauts et volatiles, ce qui rend parallèlement le remboursement des emprunts plus difficile. Avec pour conséquence des crises bancaires systématiques, un phénomène de désintermédiation prépondérant, et l’expansion de l’épargne institutionnelle (avec des exigences de rendement à 15%) ; de même, les risques de volatilité sont partiellement résolus grâce à leur transfert sur les marchés dérivés et la titrisation.
Le changement de structure de la propriété des entreprises (ii) caractérise la deuxième phase de la globalisation financière : le monde de l’entreprise de restructure par les hausses successives de coût du capital et se met aux normes de la finance. Il s’agit d’un changement de business model, avec pour nouvel objectif des impératifs de rendements financiers, à la place d’une gouvernance partenariale auparavant. Or la logique de développement de la finance globale, si elle repose sur la valeur actionnariale de l’entreprise, transfert le risque à l’entreprise sans qu’il soit partagé par l’actionnaire. Le capitalisme s’étend aux pays asiatiques émergents et l’économie de marché aux pays en transition (ex-URSS). Cependant