La grece et la zone euro
La Grèce peut-elle sortir de la zone euro ? La question n'est plus taboue. C'est même la troisième fois en deux ans qu'elle se pose. En mai 2010, elle avait incité les Européens à mettre en place un plan d'aide bancal et incomplet. En mars 2012, elle avait conduit à un nouveau plan d'aide et à une restructuration massive de la dette publique détenue par les créanciers privés. Problème : les Grecs ne veulent pas des réformes exigées en contrepartie de l'aide négociée avec l'UE et le FMI, et ils l'ont fait savoir dans les urnes.
Le gouvernement sortant tire la sonnette d'alarme et la BCE hausse le ton
« Si nous disons non à tout, nous sortons de la zone euro », a prévenu Ghikas Hardouvelis, le conseiller économique du gouvernement sortant. L'ancien banquier a tiré la sonnette d'alarme, estimant que si le pays « a une marge de renégociation » sur le contenu des mesures qu'il doit prendre d'ici 2015, « il ne faut pas la surestimer ». « Nous avons vu les réactions des dirigeants européens (...), la seule chose qu'ils disent est que la Grèce se dirige vers la sortie de l'euro », a-t-il insisté.
De fait, du côté de la Banque centrale européenne (BCE), Jörg Asmussen, membre du directoire de la BCE, a estimé que la Grèce n'avait pas d'autre choix que d'appliquer les réformes, si elle voulait continuer à bénéficier de l'aide de ses partenaires et rester dans l'Union monétaire. « Il doit être clair pour la Grèce qu'il n'y a pas d'alternative au programme d'assainissement convenu, si elle veut rester membre de la zone euro », a déclaré Jörg Asmussen au quotidien économique allemand Handelsblatt.
La fatigue des dirigeants européens
Le temps ne joue pas en faveur d'un maintien du pays dans la zone euro. « La Grèce a désormais moins de leviers sur ses