La guerre
La guerre, phénomène connu de chaque être humain, est souvent perçue à travers les yeux des victimes. Cette perception implique des idées qu’on se fait d’elle d’amputations, de tortures, de blessures physique et psychique, de drames humains qui transforment à jamais la vie de ceux qui la vivent. Cette vision est si largement rependue qu’on peut en venir à se demander comment un phénomène aussi souvent condamné et détesté peut ainsi, à travers les âges et les civilisations, perdurer, et même parfois, susciter l’acquiescement et l’enthousiasme.
La guerre semble être un déclencheur autorisant l’homme à exprimer ce qui se trouve de pire et de plus noble en eux. Chaque témoignage d’horreur s’accompagne sur la fraternité et l’entraide, sur la bravoure et l’héroïsme. La guerre semble, par ses propres conséquences, exacerber toutes nos qualités et nos défauts, octroyer un symbole fort à notre existence, que ce soit à travers les yeux des civiles tentant de survivre, que ceux des soldats. Il n’est, de ce fait, pas rare d’entendre des témoignages de personnes regrettant, en temps de paix, l’époque de la guerre ou leurs vies semblaient avoir un sens.
Il ne s’agit pas la de succomber à une fascination pour la guerre, mais de garder à l’esprit qu’elle n’est pas toujours perçue comme étant le summum de l’horreur. On négligerait ainsi un facteur important permettant d’expliquer le comportement des combattants. Car pour beaucoup d’hommes, l’expérience de la guerre restera comme le moment le plus important de leur vie.
Martin Van Creveld (la Transformation de la guerre) « Il est une constante historique : pour tout individu qui a exprimé son horreur de la guerre, il en est une autre qui y a vu l’expérience la plus extraordinaire qui soit donné à l’homme de vivre au point de passer le restant de sa vie à barber ses descendants par le récit de ses exploits. » (P.210)
N’importe quel livre consacré à l’anthropologie de la guerre nous apprend que,