La guirlande de julie
La guirlande de Julie est un manuscrit écrit au XVIIème. Il est dédié à Julie d’Angennes, fille du marquis et de la marquise Catherine de Rambouillet par le Duc de Montausier qui en était amoureux. Celui-ci décide de composer une série de madrigaux, chacun portant le nom d’une fleur et l’ensemble formerait une guirlande d’où le titre du recueil. Le duc de Montausier fit appel à une vingtaine de ses amis poètes pour l’aider à composer les 62 madrigaux qui forment l’œuvre dont lui-même en composa 16.Ce recueil, illustré par le grand peintre de fleurs Nicolas Robert, fut remis à Julie en 1641, le jour de la sainte Julie. C'est un volume manuscrit sur vélin, de 90 feuillets in-folio; 29 contiennent chacun une fleur peinte en miniature, et les autres un ou plusieurs madrigaux, au nombre total de 62, se rapportant à chaque fleur. Après trois feuillets de garde, on trouve le titre, composé d'une guirlande de fleurs au milieu de laquelle on lit : La Guirlande de Julie. Après trois autres feuillets blancs, on rencontre encore une miniature représentant, au milieu d'un nuage, Zéphyr tenant une rose à la main droite, et, de la gauche, une guirlande de 29 fleurs qu'il souffle légèrement sur la terre. Le volume, relié en maroquin rouge, par Gascon, un des plus habiles relieurs de l’époque fut envoyé à Mlle de Rambouillet, le jour de sa fête, comme un bouquet plus délicat et plus durable que celui de véritables fleurs. Sous le nom de différentes fleurs allégoriques, les madrigaux célèbrent la beauté de la jeune-fille. A l’origine, le madrigal désignait une pièce composée pour les voix sans accompagnement, qui était fort en usage dès le commencement du XVIe siècle. Par transformation, le madrigal devient une pièce de poésie renfermant, en un petit nombre de vers, une pensée ingénieuse et galante. Formellement, le genre laisse une grande liberté au poète: il se compose de vers de longueur variable, sans schéma fixe pour les rimes,