La jeune fille à la perle
Le merveilleux chef d’oeuvre qu’est La Jeune fille à la perle est aussi l’un des tableaux les plus mystérieux du peintre hollandaisJohannes Vermeer, suscitant les interrogations des historiens de l’art depuis des années. C’est cette fascination qui a inspiré le roman de Tracy Chevalier à broder un roman que j’ai trouvé assez superficiel.
Griet, jeune fille dont la famille a connu des revers de fortune depuis la cécité du père, a été engagée dans le ménage Vermeer, qui connaît à cette période une certaine aisance. Aisance précaire toutefois compte tenu du temps que met le peintre à terminer un tableau commandité. L’artiste est un perfectionniste pour qui l’art est plus important que l’argent, mais sa nombreuse famille doit bien vivre. Lorsque le roman commence, son épouse est sur le point d’avoir son 6ème enfant. C’est une femme assez superficielle, vaniteuse, jalouse de tout et de rien, ne comprenant pas du tout la passion de son époux pour la peinture et le fait que l’argent ne coule pas à flots malgré sa renommée.
L’ambiance dans la demeure Vermeer est tendue, l’une des filles, Cornelia, la plus jolie et la plus teigneuse aussi, va immédiatement prendre Griet en grippe et tenter par toutes les mesquineries possibles de la faire renvoyer. Par contre, la belle-mère du peintre, Maria Thines, est plutôt favorable à cette fille très jeune dont elle sent la force de caractère.
Les Vermeer sont catholiques, ce qui pose aussi un problème à Griet, issue d’une famille protestante ; cependant le livre met l’accent sur la tolérance qui régnait à Delft au 17ème siècle entre les deux croyances.
Pour Griet la vie comme servante est dure ; elle se lève aux aurores et se couche très tard lorsque ses tâches sont terminées.