La laïcité de l'école
On trouve le principe de laïcité et ses premières expressions dans la loi du 28 mars 1882 qui dispose que, dans l’enseignement primaire, l’instruction religieuse est donnée en dehors des édifices et des programmes scolaires, et dans l’art. 17 de la loi du 30 octobre 1886 aux termes duquel, dans les écoles publiques de tout ordre, l’enseignement est exclusivement confié à in personnel laïque. Ce principe a été consacré par le préambule de la constitution de 1946 et par l’article 2 de la Constitution de 1958. La loi du 9 décembre 1905 a confirmé que « la république assure la liberté de conscience ». La liberté ainsi reconnue aux élèves comporte pour eux le droit d’exprimer et de manifester leurs croyances religieuses à l’intérieur des établissements scolaires, dans le respect du pluralisme et de la liberté d’autrui, et sans qu’il soit porté atteinte aux activités d’enseignement, au contenu des programmes et à l’obligation d’assiduité.
Il résulte de ce qui vient d’être dit que le port par les élèves de signes de leur appartenance à une religion n’est pas incompatible avec le principe de laïcité, dans la mesure où il constitue l’exercice de la liberté d’expression et de manifestation des croyances religieuses.
L’école a toujours été au cœur des débats de société concernant la laïcité. Cela provoque régulièrement en son sein beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes.
Périodiquement, en effet, la «question laïque» revient en milieu scolaire et mobilise la Nation tout entière (loi Debré de 1959, projet Savary de 1984, les affaires de voile islamique à partir de 1989, le projet de révision de la loi Falloux en 1994...).
C’est que, «depuis plus d’un siècle, la République et l’école se sont construites l’une avec l’autre» et que «l’école de la République, ciment de la Nation, est la source de l’identité française».
Valeur fondamentale de notre République, la laïcité est