la lettre g
La médecine est déjà reconnue comme un art à part entière : « Un médecin, à lui tout seul, vaut beaucoup d'hommes3 », déclare Idoménée à propos de Machaon — formule qui deviendra proverbiale4. L’Iliade accordant davantage d’importance à Machaon qu'à Podalire, les commentateurs anciens5 ont suggéré qu'Homère voyait en Machaon un chirurgien, son frère étant simple médecin : son nom viendrait de μάχαιρα / mákhaira, « couteau ». Péan soigne de même Hadès, atteint d'une flèche lancée par Héraclès : il répand sur la plaie des médicaments (pharmaka) dont on précise cette fois qu'ils sont analgésiques6.
L’Odyssée connaît des médecins de profession : le porcher Eumée cite le médecin (ἰατήρ / iatếr, littéralement « celui qui soigne ») comme faisant partie des « artisans qui rendent service à tous7 », à l'instar du couvreur ou de l'aède, mais aussi du devin. Ailleurs8, le poète rend hommage à la science médicinale des Égyptiens, qu'il qualifie de « fils de Péan ».
Médecine et religion[modifier | modifier le code]
Intaille magique en jaspe rouge avec Héraclès et l’inscription « Va-t’en, bile, la divinité te poursuit », Cabinet des médailles, Bibliothèque nationale de France.
Beaucoup de Grecs font reposer la guérison sur des pratiques magiques ou religieuses. De manière générale, les cultes guérisseurs ont pour caractéristique d'être situés hors des villes : développés de manière tardive, ils