Datant de 1830, l’huile sur toile La liberté guidant le peuple propose une foule qui converge vers le spectateur, dans un nuage de poussière, brandissant des armes. Quatre personnages debout, au centre, une femme. Déesse mythique, elle les mène à la liberté. A leurs pieds gisent des soldats. L’action s’élève en pyramide selon deux plans. A la base : succession d’horizontales et au-dessus : succession de verticales qui symbolisent la force. En avant plan, à gauche, le cadavre d’un homme dépouillé de son pantalon, les bras étendus et la tunique retroussée. A sa droite, sur le dos, le cadavre d’un suisse en tenue de campagne dont les couleurs répondent au drapeau français. L’autre, à sa droite, la face contre terre, a l’épaulette blanche d’un cuirassier. Toujours en avant plan ; à droite, devant la liberté, figure un garçon. La giberne blanche, un peu trop grande, en bandoulière, un pistolet à chaque main, le pied droit en avant, le bras droit levé et la bouche ouverte. Peut-être est-il en train de crier. Quant à la femme, elle dispose d’un bonnet phrygien et quelques mèches flottant sur la nuque. Avec son bras droit levé, elle tient un drapeau français qui se déploie vers l’arrière, bleu, blanc, rouge. Elle est vêtue d’un habit jaunâtre qui lui tombe sous la poitrine et dont la ceinture flotte au vent. Elle est appuyée sur son pied gauche nu qui dépasse sa robe et tient à sa main gauche un grand fusil. A son pied droit essaye de se redresser un garçon au gilet bleu, à l’écharpe rouge et une chemise blanche qui répondent également aux couleurs du drapeau français. Il est coiffé d’un foulard rouge/orange noué sur la tête. L’homme au chapeau haut de forme à gauche de la déesse porte un pantalon large et une ceinture ainsi qu’une arme de chasse avec ses deux mains. Il est aussi vêtu d’un veston noir qui lui tombe jusqu’à l’arrière du genou. Derrière lui, un autre homme avec un béret : il porte une cocarde blanche. L’habit, tablier et pantalon est celui d’un