La littérature au xixeme siècle
Le XIXème siècle a été un grand siècle poétique et littéraire. Il a été une époque de renouvellement complet : tandis que le siècle précédent avait tourne de préférence son activité vers la politique et la philosophie, au détriment de l’art, le XIXème siècle a produit de nombreux chefs- d’œuvre.
L’abandon des traditions classiques et l’exemple des littératures modernes ont rajeuni la forme et l’inspiration.
Deux principes nouveaux ont favorisé l’éclosion des ouvrages modernes :
-La liberté de l’art : Les règles fondées sur l’usage et sur l’autorité des Anciens cessent de s’imposer. La doctrine de Boileau, les théories sur la distinction des genres et la noblesse du style sont rejetées. On attache désormais plus de prix à l’originalité qu’à la recherche du beau et de la perfection. L’imagination évince la raison ; aucun motif n’est exclu de l’esthétique moderne : on admet le grotesque, le trivial même le laid.
-Le Cosmopolitisme : L’influence grecque et latine est abandonnée. D’autre part, le français, qui perd son universalité, se met à l’école des littératures étrangères et les limite parfois sans discrétion. Mme de Staël a beaucoup contribué à propager cette tendance : « Les nations doivent se servir de guide les uns aux autres… On se trouvera donc bien en tout pays d’accueillir les pensées étrangères ».
La poésie anglaise, avec Lord Byron, a servi à fixer l’idéal moral du Romantisme, tandis que les hymnes d’Ossian apprenaient à dépeindre les agitations de la nature et que les romans de Walter Scott donnaient le gout des peintures historiques.
La poésie allemande, par Goethe et Schiller, montrait comment l’on pouvait prêter aux descriptions des choses et aux épanchements de l’âme un accent mystérieux et divin ; les historiens et les philosophes allemands, Herder, Frichte, Hegel, en attendant Nietzsche, entrainaient la pensée aux généralisations ambitieuses. Michelet et Renan, dans leur jeunesse, ont été