La littérature courtoise
Dans la littérature courtoise, également appelée "fin'amor" (ce qui signifie "amour parfait"), est mis en scène un homme essayant de conquérir le cœur d'une dame. Cette dame doit être mariée et d'un rang social supérieur à l'amant. En effet, si cet amant était d'ordre supérieur, il aurait le pouvoir de lui ordonner de l'épouser alors qu'avec cette situation, il n'a pas de pouvoir sur la dame, ne pouvant assouvir le désir. Car ce qui est avant toute autre chose très important, c'est le désir... En effet, l'homme souhaitant séduire la dame, sa suzeraine, doit éviter de succomber au désir car l'amour prendrait toute la place, relatant le désir à une mort certaine au sein de leur relation. En parcourant le périple de la conquête de sa dame, l'amant devra mériter les faveurs de sa bien-aimée dont il se plie aux caprices. Dans ce style littéraire, qui était fait pour être chanté principalement (poésie lyrique), on retrouve de nombreux obstacles qui ont pour but de créer une augmentation du désir avant l'obtention de la satisfaction de l'amour, qui doit être mérité, bien que jamais assouvi... La manière de vivre s'apparente à celle de la cour du roi : l'amant doit posséder des talents à la chasse et comme guerrier, posséder une bonne éducation et se conduire avec aisance devant la dame, qui devient l'inspiration de la littérature courtoise.
« Sers et honore toutes femmes » Guillaume de Lorris, Le Roman de la Rose
Le Roman de la Rose est l’œuvre de deux auteurs et se compose de deux parties très distinctes. Dans la première, Guillaume de Lorris eut pour but de représenter tous les effets et tous les accidents de l’amour, d’en faire un traité complet sous une forme allégorique, comme l’indiquent les deux vers placés en tête du poème :
Ci est le Roman de la Rose
Où l’art d’amour est toute enclose.
Il ajoute :
La matière est bonne et neuve.
Bonne, soit ; mais neuve, c’est autre chose. L’auteur n’acheva pas son poème,