« Je rappelle […] que dans la « littérature engagée », l’engagement ne doit, en aucun cas, faire oublier la littérature et que notre préoccupation doit être de servir la littérature en lui infusant un sang nouveau, tout autant que de servir la collectivité en essayant de lui donner la littérature qui lui convient »
(Sartre, « Présentation des Temps modernes », 1945, repris dans Situations II, 1948).

Plan :

1. La littérature engagée, selon Sartre

1. « Servir la collectivité en lui donnant la littérature qui lui convient » ▪ Refus de la littérature à thèse et de la littérature de propagande ▪ Nous sommes embarqués ▪ Parler de notre temps pour notre temps

2. « Servir la littérature en lui infusant un sang nouveau » ▪ Sauver la littérature de la frivolité et de la domestication ▪ La littérature engagée n’a pas une fin qui lui serait hétéronome

2. Difficultés que soulève la notion de littérature engagée

1. Servir la collectivité ? ▪ Manque de compétence de l’écrivain ▪ Impuissance de la littérature ▪ Elitisme inévitable de la littérature engagée, telle que Sartre le conçoit

2. Servir la littérature ? ▪ La trahison des clercs ▪ Spécificité et autonomie du plaisir esthétique ▪ Le chef-d’œuvre est capable de s’arracher au temps ▪ Existence d’un moi créateur qui ne se confond pas avec le moi social ▪ La littérature, domaine de l’imaginaire ▪ Utilisation spécifique du langage dans l’écriture littéraire

3. Nouvelles manières de concevoir l’engagement

1. Engagement de l’écrivain hors de l’ œuvre littéraire ▪ L’écrivain met son prestige au service des grandes causes ▪ Lutte pour la liberté d’expression et l’autonomie du champ littéraire

2. Engagement dans l’œuvre ▪ Engagement dans la dangereuse aventure de la création littéraire ▪ Engagement dans la création de formes nouvelles