La mémoire de la grande guerre dans les alpes-maritimes
Dans cet exposé nous parlerons d'un hommage fait aux morts à Nice, celui de « Rauba Capeu ». Le monument aux mort faisant corps avec la colline du château est tourné face à la Méditerranée et au port Lympia. Le choix de ce site est symbolique en plus de sa beauté naturelle, la colline du château est le berceau de Nice. Les élus voulaient une présence de l’édifice au cœur de la cité, mais assez éloignée des grandes voies de circulation, afin de respecter le silence et le recueillement. Le maire de Nice, François Goiran, en décida la construction en 1919, en hommage aux 3 665 Niçois morts durant la Première Guerre mondiale. Les travaux ont été financés par la ville de Nice. La réalisation du cénotaphe fut confiée à l’architecte niçois Roger Seassal, Premier grand prix de Rome, auteur du monument " Napoléon " d’Ajaccio et du casino de Menton et les hauts reliefs sont l’œuvre du sculpteur Alfred Janniot à qui on doit également la fontaine du Soleil ornant autrefois la place Masséna et les bas-reliefs de la façade du Musée de la France d’Outre-mer (1931) à Paris. Le Monument aux Morts fut inauguré le 29 janvier 1928 par le Maréchal Foch, salué par la foule des Niçois, mais aussi par des officiers de marine anglais, américains et italiens dont les bateaux étaient ancrés dans la rade de Villefranche. Lors de la cérémonie, les familles déposèrent les plaques d’identité de leurs morts dans un reliquaire de bronze qui fut scellé dans l’urne funéraire. Le Maréchal rappela avec force le sacrifice des enfants de Nice pour la patrie : " … Pour nous, quels souvenirs ce monument ne représente-t-il pas ? C’est l’histoire des divisions du 15ème Corps qu’il évoque à nos yeux, depuis les jours pénibles du mois d’août jusqu’au matin ensoleillé de la victoire […] Derrière eux, ne saurons-nous pas, à l’exemple de nos morts, reformer et resserrer nos rangs dans l’ordre et l’union ? "
Le monument donne l’impression d’une