La machine pense-t-elle à la place de l'homme?
« L’Homme doit-il craindre un jour que la machine pense à sa place ? »
Imaginée, désirée, rêvée, et conçue par lui, la machine nourrissait les espoirs de liberté d’un Homme avide de contrôle et d’innovation. Sensée d’abord accompagner le travailleur dans l’ouvrage industriel, la machine fut par la suite au centre d’un désir d’ascension de la condition du travail, jugée facteur de déshumanisation et d’aliénation de l’Homme. Ce désir se concrétisa par l’avancée incessante du progrès technologique ; les tâches monotones et ne suscitant pas la réflexion furent alors déléguées à une machine sans cesse plus performante. Tellement plus performante que la machine électronique, ou ordinateur, développa la capacité de stocker et trier des informations pour ensuite exécuter des opérations de natures différentes, par exemple le jeu aux échecs, ou la résolution de calculs d’une profonde complexité, pour ne citer que celles-là. Il va de soi que la conception de tels robots implique la maîtrise de compétences pointues dans le domaine de l’ingénierie, compétences approfondies jour après jour par des hommes ivres de repousser les limites de la Science. Maîtres de leurs créations, ces derniers furent cependant sujets à de nombreux doutes concernant leurs prouesses électroniques. En effet, bien qu’à l’origine de ces robots extrêmement puissants, l’Homme n’hérite pas seulement du mérite de leur conception ; mais se heurte à un problème bien précis : celui de la confrontation entre le Créateur et sa Créature.
A l’heure où la science-fiction regorge de scénarios dans lesquels les machines échappent au contrôle des humains, les interrogations se multiplient sur le sujet. C’est pourquoi la