La mafia italienne
Introduction :
Depuis des années, la mafia cultive un mythe aux yeux du monde entier. En effet, après la révolution de 1848-1860, la Sicile sombre dans une anarchie : les premiers mafieux sont alors des hors-la-loi. Lors du nouveau gouvernement de Rome, la mafia change ses méthodes et ses façons d’agir au cours de la seconde moitié du XIXème siècle et devient la mafia telle que nous la connaissons aujourd’hui. De nos jours, cette présence mafieuse s’avère ancrée dans le système économique, juridique et social mondial. C’est une organisation criminelle aux règles très strictes, respectant toutefois de grandes valeurs traditionnelles telles que la famille et la religion. Contrairement aux principes d’origine, les membres de la mafia ont aujourd’hui recours à la violence, afin d’élimer tout éventuel opposant à leurs activités. Les quatre mafias italiennes les plus renommées sont la Camorra en Campanie à Naples, la Sacra Corona Unita dans les Pouilles, la Ndrangheta en Calabre et la Cosa Nostra en Sicile. Elles rassemblent des milliers d’hommes, ayant généralement des liens de parenté avec ses membres. Ces « mafieux » peuvent également présenter des dispositions ou contacts favorisant leur entrée dans ce cercle relativement privé. Ces mafias constituent à elles seules pas moins de 10% du PIB italien, soit 120 milliards d’euros de recettes. Par conséquent, leur puissance économique est indéniable et amène à réfléchir sur l’impact moral de leurs activités principalement illégales. Au départ concentré sur l’économie agricole de l’Italie du Sud, la mafia italienne a depuis élargi son champ d’action notamment grâce à la mondialisation. Elle touche à tous les trafics jusqu’à en devenir la première entreprise du pays. La mafia est comme omniprésente, du plus petit commerce sicilien à une multinationale italienne. La mafia contrôle l’ensemble des marchés noirs et des activités illicites et indénombrables, où l’argent est facile à blanchir. Tout cet argent