Texte sur simonnot: de la mafia
Où l’on apprend d’une manière exquise à distinguer l’économie étatique de l’économie mafieuse
Selon Simonnot, l’État comme la mafia repose sur un minimum de consentement de la part de ses citoyens ou de ses sujets. Pour l’auteur, les citoyens d’un État et les sujets d’une mafia forment un même type d’organisation que, toujours pour ne choquer personne, l’auteur nomme « club ». Il tente dès lors de distinguer ce qui distingue l’État des autres sortes de club, mafia comprise.
La première similitude entre un club et un État réside selon Simonnot dans le fait que le club est apte à imposer à ses membres le paiement d’une sorte d’impôt : cotisations, rafraîchissements par exemple. Il peut aussi obliger à une sorte de travail forcé périodique (aménagement pièce de réception, ménage), et imposer des pénalités aux membres qui désobéissent aux « lois » du club. La différence essentielle avec l’État réside dans le fait que chaque membre peut quitter le club du jour au lendemain, et ce même que cela lui chante. Quitter un État, même démocratique, prend évidemment plus de temps. Les membres doivent aussi se conformer aux règles, procédures définies par les membres. Ces règles peuvent aussi aller jusqu’à dicter une police des mœurs que d’aucuns jugeraient attentatoire aux libertés. Souvent, dans les clubs les décisions seront prises à la majorité.
Pour Simonnot, du club de bridge à l’État, il n’y a pas de solution de continuité, mais il existe seulement une contrainte chaque fois un peu plus forte. Concernant la distinction entre l’État et la mafia, Simonnot spécifie qu’il est difficile de fuir à la mafia, mais il en est de même pour les États, en raison des conventions d’extradition interétatiques. Il n’y a donc plus beaucoup d’endroits où un fraudeur du fisc peut se réfugier sans tout perdre.
Concernant la contrainte de l’État, Weber mentionne que l’État dispose du monopole de l’usage légitime de la force physique pour faire respecter