La maison du berger (commentaire)
La maison du Berger, publié en 1864 dans Les destinées, est un poème romantique, le seul parlant d’amour écrit par Alfred de Vigny. Ce texte en est la fin. Le poète présente un discours lyrique composé de septains dont les vers sont des alexandrins par lequel il met en contraste la froideur de la Nature et la tendresse de la femme, du couple, de l’Homme.
Aussi peut-on se demander comment l’auteur s’y est-il prit pour façonner le seul poème d’amour de sa carrière.
Nous verrons tout d’abord l’accusation faite par l’auteur envers la Nature, celle-ci même qui s’oppose à la beauté d’un couple magnifié. I. La Nature : déesse froide, menaçante et despotique. C’est extrait se compose de trois strophes de sept vers chacune que l’on peut définir en deux parties. Dans la première, de Vigny accuse la Nature d’être froide et menaçante, l’auteur utilise alors la seconde personne du pluriel « vous », montrant un certain respect voir une servitude face à cette « déesse » (3). La seconde à pour destinataire une femme. La personne a changé, il s’agit de la seconde du singulier mise pour une « voyageuse indolente » (8) dont « l’amour taciturne » est « menacé » (21).
Le texte débute par une répétition dans « Vivez, froide Nature, et revivez sans cesse... ». Celle-ci met en évidence l’immuabilité de la Nature, définie comme une entité qui se perpétue « sans cesse » (1) tandis que l’homme est un « humble passager » mortel (4). Cette Nature est qualifiée de « déesse » indifférente dans le troisième vers avec « vivez et dédaignez, si vous êtes déesses ». Celle-ci est à la fois perpétuelle mais aussi omniprésente comme nous l’indique « sous nos pieds, sur nos fronts ». L’Homme est ainsi entouré et la «