La mal du siecle
Le mal du siècle caractérise l'état d'esprit des auteurs romantiques au début du XIXème siècle. Ce mal du siècle se représente par un état de malaise, de mélancolie, un sentiment d'impuissance et d'instabilité qui résulte du décalage entre les espoirs et la réalité historique. Cette expression dénote un sentiment de nostalgie, l'idée que c'était mieux avant, une sorte de mélancolie généralisée.
Pour Chateaubriand cela concerne plutôt le mal de vivre: un problème personnel et existentiel. Il ne peut pas incarner ses rêves et en est malade. Il doit se supporter comme il est, non pas le personnage qu'il devrait être.
Il se base sur des exemples, qui selon lui, tout le monde a sous ses yeux:
- Il reste encore des désirs, et l'on a plus d'illusions;
- On est détrompé sans avoir joui;
- L'imagination est riche, abondante et merveilleuse alors que l'existence est pauvre, sèche et désenchantée;
- Sans avoir usé de rien on est désabusé de tout.
On retrouve dans le mal du siècle, une frustration du vouloir-vivre de la génération d'après 1815, un conflit entre les obstacles sociaux et les aspirations des individus. Et en effet, cette déréliction se retrouve dans la confession d'un enfant du siècle où Musset attend désespérément le retour de "César" pour réveiller la France.
Enfant du siècle, poète de la jeunesse, poète de l’amour, poète de la débauche, voici l’image que laisse Musset.
Ses vers respirent l’innocence ou le scepticisme, la nostalgie ou le cynisme, le badinage ou le désespoir.
La Confession d'un enfant du siècle transpose également l'itinéraire personnel en aventure d'une génération : la jeunesse d'après l'Empire est minée par un « sentiment de malaise inexprimable », par le « mal du siècle », formule vouée à expliquer un peu vite les caractéristiques esthétiques essentielles du romantisme français. La souffrance amoureuse est donnée comme la conséquence de l'orphelinat moral de ceux qui, venus au monde après la