La marche comme trait d'union entre l'homme et le nomade
Quoi que l’on puisse dire, une chose est vraie ; le nomade et l’itinérant ont tous les deux un point commun : la marche. C’est la marche qui les rapproche. Tous deux utilisent la marche comme un moyen de transport. Même si la finalité de leurs déplacements n’est pas similaire, l’un se déplace pour subsister, l’autre pour son plaisir.
« Etre en mouvement dans un espace libre », voilà certainement ce qui se cache derrière la marche du nomade et de l’itinérant. On oublie souvent que la minorité représentée par les peuples nomades et le témoin de ce que fut l’homme à ses origines. Depuis toujours, l’homme est mobile. Depuis toujours il se déplace. « Marcher, avancer, sous un soleil implacable ou un vent glacial fait partie de du quotidien des nomades et répond à un besoin atavique d’être dehors, à l’air libre, à un désir d’espace et de liberté ». La recherche d’espaces, voilà peut être un des fondamentaux de l’esprit nomade. Des steppes à la toundra, en passant par les dunes, le nomade est fait selon l’expression pour vivre « à ciel ouvert ». Le rapport à l’espace du nomade ne peut être comparé à celui du sédentaire, car le nomade n’est pas préoccupé par la contrainte de la propriété. Il n’a aucune terre à défendre, ni maison, ni ville… l’espace dans lequel il se meut ne lui appartient pas et il le considère comme un bien commun, tenu d’être protégé et partagé avec tous ceux qui y vivent.
A pied, à cheval, à dos de chameau, d’âne ou de yack, où sur un traîneau tiré par des rennes, le nomade se déplace par petit groupe, famille. Cette façon de voyager allie l’attention naturelle du nomade pour l’environnement en évitant le rassemblement d’un trop grand nombre d’hommes et d’animaux qui pourrait nuire à une nature fragile. Et son besoin de garder le contact avec les autres : « au rythme lent des caravanes, on observe la nature et on apprend la sagesse ».
Difficile de ne pas voir (ou d’espérer ?) le parallèle entre