La marine romaine
La différenciation entre les deux types de bâtiments (guerres et marchants) se produisit probablement avant l’an 2000 avant J.-C. Dès le Minoen moyen (2000 à 1600 avant J.C.) coexistaient dans la flotte égéenne le navire long ayant en général une proue basse avec une sorte d’éperon et une poupe élevée et le navire rond avec une proue et une poupe également hautes et recourbées. A la différence des navires de guerre dits longs, minces et rapides, les navires de commerce transportant passagers et marchandises étaient ce que l’on peut appeler des cargos, jaugeant habituellement 200 à 400 tonnes, aux formes rebondies, généralement pontés et propulsés à la voile, c’est-à-dire des bâtiments assez lents.
C’est sous l’Empire Romain que le navire de commerce atteignit son apogée au sein de la mare nostrum (Bassin méditerranéen). Désigné sous le terme de navis oneraria (Le Navis Oneraria mesurait de 20 à 30 mètres de long et 8 à 10 de large en moyenne), bâtiment de charge et de transport lourdement construit propulsé uniquement à la voile, ponté de bout en bout mais ne possédant pas de rostre, il doit être distingué du navis actuaria, plus rapide car marchant à la voile et à rames et destiné à tout ce qui doit être exécuté rapidement (pour effectuer une reconnaissance, porter un message urgent, transporter des hommes) mais sans participer directement à un combat naval.
Un navire romain comporte: Une coque ventrue qui était ceinturée par quatre minces préceintes dont les trois supérieures étaient interrompues en arrière, à la hauteur du gouvernail latéral. Un mât central supportant une grande voile carrée fixée à une vergue transversale faite de l’assemblage de deux pièces de bois. Cette grande voile était divisée en carrés par des bandes de renfort.
Mais voilà comment cela se passait en pratique pour serrer la grande voile du navire marchand fixé à la vergue. Comme cette dernière était lourde et ne pouvait être abaissée sur le pont, on utilisait des