La mesure du temps
Le gnomon
Dès l'antiquité les hommes utilisent le gnomon, un bâton planté dans le sol, pour mesurer le temps ou tout du moins repérer le milieu de la journée (l'ombre du bâton atteint alors un minimum, le soleil est au zénith). Les égyptiens construisent de gigantesques gnomons, les obélisques.
Le problème est que le gnomon est une horloge très imprécise. En effet, la longueur des journées varient au cours des jours et surtout au cours des saisons. En hiver, les journées sont plus courtes qu'en été. Une heure représente la douzième partie du jour. Dans ces conditions, en hiver, les heures ne mesuraient plus que “45 mn” et en été elles arrivaient à durer jusqu'à “1h20 mn”.
Cet appareil, dont le plus connu est chinois et remonte à 2400 avant J.C, était encore employé au Moyen-âge.
Le cadran solaire
Au IIIe siècle av. J.C., l'astronome Béros imagina un cadran de forme hémisphérique parcouru par l'ombre d'un gnomon, censé reproduire le déplacement du soleil dans le ciel. C'est une version simplifiée de ce cadran babylonien et connu sous le nom de "scaphé" que les Grecs transmirent aux Romains. Il s'agissait d'un quart de sphère creusé dans un bloc de pierre, surmonté d'un style horizontal et sillonné, de courbes faisant songer à une toile d'araignée. Le plus souvent, ces scaphés étaient divisés par 3 lignes horizontales, indiquant les diverses périodes de l'année comme équinoxes et solstices, et par 11 lignes verticales, créant ainsi 12 parties, chacune correspondant à 1 mois. L’utilisation des cadrans solaires a duré plusieurs siècles. Les premiers cadrans n'ont pas encore les graduations des heures, et même au Moyen-âge, on trouve sur les chantiers un cadran solaire à 4 traits, n'indiquant que les moments du début et de la fin du travail des ouvriers, et ceux de la pause. On tient compte de la durée du jour pour réaliser 12 graduations, et les heures