La migration des mineurs non-accompagnés à tanger

9645 mots 39 pages
Introduction
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“Je ne crains pas la mort. Elle peut m’emporter si elle veut. D’ailleurs, je vais à sa rencontre. Demain, je tenterai de traverser la mer Méditerranée pour atteindre l’Espagne.” Ces paroles ne choquent plus tant elles sont courantes. Mais venant d’un enfant de huit ans, elles ne laissent pas indifférent. Des comme Samir, il y en a des milliers. Âgés de 7 à 17 ans, ils traînent au port de Tanger ou à la frontière de Ceuta et de Melilla, les portes de l’Eldorado européen. Contrairement aux stéréotypes, ils ne sont pas des enfants de la rue. Ils ont bel et bien un foyer et une famille. Ils sont venus de Marrakech, Kalaât Seraghena, Beni Mellal, Khouribga... pour tenter de passer clandestinement en Espagne. Pour la plupart, ils sont issus de famille d’origine rurale, vivant dans les quartiers périphériques des grandes métropoles ou les zones rurales les plus pauvres du Maroc. Issus de familles nombreuses dont le revenu ne dépasse pas

2.000 dirhams par mois, ils quittent le domicile parental pour trouver un gagne-pain dans le seul objectif d’émigrer.

Ils ne se déplacent jamais en solitaire mais en groupes. Avant d’arriver à Tanger, ils s’arrêtent dans les villes sur leur chemin soit pour mendier soit pour exercer des petits métiers.

Les difficultés financières ne sont pas la seule motivation qui les pousse à errer sur les routes. Les problèmes familiaux, la maltraitance, la négligence engendrée par le divorce des parents, l’absence de l’un des parents ou son second mariage, sont aussi déterminants.

Une autre catégorie se dégage parmi ces mineurs candidats à l’émigration, celle soutenue par la famille.

Bien informés sur les procédures légales sur l’immigration puisque l’information circule dans les quartiers de Tanger, certains se rendent de leur propore chef aux autorités espagnoles une fois arriver en Espagne pour se faire conduire au centre d’accueil local. En 2005, ils étaient 4.441 mineurs migrants

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