La monarchie en france sous le règne de louis xiv (1661-1715)
La monarchie en France sous le règne de Louis XIV (1661-1715)
Louis XIV était ce que l’on appelle un monarque absolu. Il conservait tous les pouvoirs, législatif, judiciaire et exécutif, dans ses seules mains, sans contrôle d’autrui sur ceux-ci. Son père Louis XIII avait agit de la sorte avant lui et son fils Louis XV fera de même. Le Roi Soleil possédait néanmoins quatre conseils, composés de spécialistes, qu’il réunissait au Palais de Versailles, lorsqu’il le souhaitait, afin de prendre des décisions importantes. Ces spécialistes avaient des rôles fictifs; même s’ils conseillaient, c’est en fin de compte le Roi qui prenait les décisions. Les conseillers contrôlaient que les choix du Roi soient appliqués comme il l’avait décidé. Celui-ci imposait son pouvoir jusque dans les provinces avec des intendants chargés d’exécuter des tâches en son nom. Il choisissait lui-même ces intendants.
Dès lors, sous le règne de Louis XIV, l’assemblée générale ne se réunissait plus. Il s’agissait d’un rassemblement de la noblesse, du clergé et du tiers état chargé de décider s’il fallait ou non augmenter les taxes. Au contraire des Anglais, dont l’assemblée se réunissait lorsqu’elle le décidait pour limiter le pouvoir du Roi, en France c’est lui-même qui la présidait et qui décidait quand elle devait avoir lieu. Il n’y eut donc aucune représentation du peuple, entre 1614 date de la dernière assemblée et 1789, celle qui marqua le début de la Révolution.
De fait, le peuple n’avait donc pas à donner son avis. Il n’y avait pas de liberté d’expression et donc de fortes censures. Louis XIV avait ordonné le massacre par ses troupes de soldats des bourgeois si ceux-ci se plaignaient d’impôts trop élevés, sans aucun jugement. L’armée était corrompue et violente, sans aucune limite. Le Roi imposa aussi la religion catholique par la révocation de l’édit de Nantes, en 1685. Les Protestants furent, quand ils avaient de la chance, obligés de quitter le royaume, ou tués