PREMIÈRE PARTIE

m 1. Selon les documents 2, 3, 4 et 5, les manifestations d’une uniformisation culturelle sont diverses. Cela va de l’influence étatsunienne dans les domaines du cinéma et de la télévision (documents 2 et 5) à l’extinction de langues minoritaires, notamment en Australie et aux États-Unis, mais aussi en Amérique latine et en Afrique (document 4), en passant par les menaces qui pèsent sur certaines expressions culturelles (document 3), au point que l’UNESCO s’est senti obligée d’adopter une convention pour protéger la diversité culturelle. m 2. La tendance à l’uniformisation des cultures est due, selon Sandrine Tolotti, à la « marchandisation » de la culture et à une certaine mainmise sur celle-ci, mainmise qui est le fait de quelques puissances et de quelques firmes géantes contrôlant l’essentiel du marché. Ces deux tendances sont, selon elle, animées par les États-Unis. m 3. Plusieurs acteurs de l’uniformisation des cultures sont identifiables. • Des États : États-Unis par exemple, mais pas uniquement. C’est d’ailleurs ce qui motive la Convention de l’UNESCO, cette convention trouvant une autre justification dans la politique menée ici ou là contre ou, en tout cas, sans aide à certaines langues menacées. • Certaines grandes firmes (Disney, Sony, Times Warner, Universal…). • Certains lieux à la fois symboliques et actifs, comme Hollywood. m 4. Si l’on s’en tient aux éléments soulignés dans la légende, on peut considérer que Samuel Huntington s’appuie sur trois ou quatre critères : – le critère religieux quand, par exemple, il distingue une civilisation de l’islam ; – le critère linguistique ou géographico-linguistique, quand il retient la notion de civilisation latino-américaine ; – le critère géographique (ou endémique ?), quand il met en évidence une civilisation japonaise. m 5. Le document 1 semble bien affirmer une diversité culturelle puisque S. Huntington redoute un « choc des civilisations ». Certes, les deux mots, culture et civilisation,