La monnaie de sel, godelier
Godelier, né en 1937, est d’abord agrégé de philosophie et il va ensuite se tourner vers l’économie politique.
Le texte « la monnaie de sel » est un article publié dans la revue « L’Homme » en 1969. C’est un texte d’anthropologie économique qui s’intéresse aux formes primitives de monnaie plus précisément chez les sociétés Baruya avec la monnaie de sel.
Pour Godelier, les économistes classique voient les formes primitives de monnaie comme une double privation : privation de surplus et privation d’échange. En effet, pour eux « sans surplus pas d’échange, sans échange pas de monnaie ». Les classiques pensent que les sociétés primitives produisent juste suffisamment pour subsister sans avoir de quoi échanger.
- L’auteur Morgan, va lui s’intéresser à la parenté, qui pour lui organise la société primitive. Mais, en plaçant la parenté comme moteur de l’organisation, il va exclure l’échange et donc limiter l’économie. - Il a fallut attendre les travaux de Boas et Malinowski, pour que compétition et échange, deviennent des traits essentiels du fonctionnement de nombreuses sociétés primitives. En effet, l’économie primitive va apparaître composé (comme toute les autres économies) de secteurs distincts dont l’un est tourné vers des activités de subsistance et l’autre vers des activités de prestiges ( comme la Kula et le Potlache.
I. Les Sociétés Baruya
Les Baruya, forment un groupe d’environs 1500 individus réparti dans une douzaine de villages et d’hameaux. Par la langue, la culture matérielle et l’organisation sociales, ils appartiennent à un ensemble original de tribus nommées les « KukaKuka ».
La réputation des KukaKuka est celle de tribus guerrières pour la plupart cannibale, et qui vivaient en état de guerre perpétuelle. Ils ont été envahis par les chercheurs d’or et ont rendu difficile la pacification de l’administration australienne.
Organisation sociale : L’organisation sociale des Baruya est celle d’une tribu