La montée du néolibéralisme au pouvoir
La crise espagnole actuelle trouve ses origines dans le mouvement néo-libéral, qui durant les années 1970 a connu un large succès auprès des pays industrialisés modelant ainsi, au fil des années, le paysage institutionnel et politique, faisant de ce courant de pensée un modèle de réussite et de croissance. Ainsi, dans cette partie, nous nous attellerons à retracer à travers une approche historique, ce que nous avons qualifié « de montée en puissance du néolibéralisme » ; afin de mieux comprendre son évolution mais aussi le tournant qui a fait du néolibéralisme une pensée dominante, voire hégémonique. En outre, on s'intéressera aux grandes lignes directrices de la politique néolibérale qui influence jusqu'aujourd'hui la gouvernance des pays industrialisés, bien que les spécificités culturelles soient un facteur important qui laisse entrevoir diverses formes de capitalisme comme le souligne Bruno Amable dans son ouvrage « Les cinq capitalisme : diversité des systèmes économiques et sociaux dans la mondialisation » (2005).
Par ailleurs, nous tenterons de montrer, dans cette section, comment le néolibéralisme à imprégné les classe politique espagnole, tant de droite que de gauche, menant à une succession de réformes libérales héritées de ce modèle, et cela dès 1975, date qui coïncide avec la montée au pouvoir et l'expansion du néolibéralisme en Grande-Bretagne puis aux États-Unis.
En effet, au lendemain de la dictature franquiste, le nouveau gouvernement démocratique espagnol n'a eu comme seule référence que le néolibéralisme, puisque le capitalisme keynésien qui a eu les faveurs des pays industrialisés jusqu'au début des années 1970, a été abandonné par ces derniers car jugés désuets, inadaptés à la nouvelle situation économique de l'époque, voyant dans le secteur financier un avenir prometteur.
Des Think Tanks au pouvoir
Les premières manifestations idéologiques notables du néolibéralisme (ouvrages, publications…) remontent à