La mythologie grecque
C’est tout d’abord, il convient de le préciser, une histoire. Elle met en scène des personnages, souvent divins ou de parenté divine ; mais la principale caractéristique de cette histoire est qu’elle explique le monde, tel que nous le connaissons, le voyons. Le mythe est pour ainsi dire un moyen quasi-infaillible de balayer les zones d’ombres concernant les mystères du monde. D’une certaine manière le mythe est comme la politique :
« Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout » Nicolas Machiavel.
En effet, les mythes tendent à vouloir expliquer le monde dans son intégralité. C’est pour cela que les champs de réflexion en relation avec le mythe sont nombreux : ce peut-être scientifique, comme l’illustre le mythe d’Apollon traînant derrière son char le Soleil ; ce peut-être également social comme l’est le mythe des Olympiades (Oenamos) ou celui de Thésée et le minotaure qui justifient tous deux des grandes fêtes et cérémonies. Le mythe peut même venir se greffer sur l’économie comme en témoigne le commerce luxuriant autour de Delphes, où de nombreux pèlerins dans la Grèce Antique, allaient voir la Pythie.
Le mythe devient également une arme redoutable lorsqu’on l’utilise à des fins politiques (Remus & Romulus, ou plus récemment Jeanne d’Arc), ou à des fins historiques (fondation de Carthage). Il est d’ailleurs étrange que le mythe puisse être historique car par définition, le récit historique est l’opposé du mythe : ainsi le mythe appartient au domaine de l’irrationnel, il ne se prouve pas, il est. C’est pour cette raison qu’il est nécessairement accolé à la religion ; elle lui donne une légitimité inébranlable : mettant en scène des