Isaïe, âgé de cinquante ans vit reclus dans la maison familiale où seule la présence de quelques brebis et de son frère Marcellin, trop souvent absent hélas, le relie encore au monde des vivants. Depuis que le mauvais sort s'est abattu sur lui par trois graves accidents, cet ancien guide de haute montagne, l'un des meilleurs de la région, est devenu quelque peu simplet. Et son frère Marcellin commence à en avoir marre de cette situation. Il veut vendre la maison familiale pour s'installer ailleurs, mais son frère refuse. Et c'est à ce moment que la nouvelle tombe : un avion en provenance des Indes se serait écrasé dans la montagne. Et à son bord il y aurait des lingots d'or. En tout cas c'est ce qui se raconte dans le village. Une expédition se monte d'ailleurs rapidement pour rejoindre l'épave d'avion. Mais la radio annonce vite l'échec de l'expdition, le guide s'étant tué dans l'ascension des sommets enneigés. C'est là que Marcellin décide de partir avec son frère et s'il le peut bienvider les poches de tous ces voyageurs sûrement morts depuis longtemps. Isaïe, qui souvent a dû mal à refuser quoique ce soit à son frère, accepte de servir de guide. Mais c'est bien autre chose que l'or que vont trouver les hommes là-haut : quelque chose de fatal pour eux.
La neige en deuil est un magnifique roman de l'écrivain franco-russe Henri Troyat qui invite son lecteur à la suite de ces deux frères qui vont se trouver et se déchirer lors d'une expédition en pleine montagne. Sous la forme d'un roman d'avnetures ce récit fait toutefois la part belle à la description et à l'évolution des personnalités de ses deux héros. Le lecteur est vite ému par le personnage Isaïe et accroche à l'aventure, retrouver l'épave d'avion, qui va débuter pour lui, et se choque des ambitions de Marcellin, même si Toyat nous fait bien comprendre qu'il n'y a ni bon ni méchant ici en faisant se confronter la dangereuse ambition de l'un au tout aussi dangereux laisser-aller de l'autre. Un certain