la nouvelle caledonie
Cet épisode pousse les deux camps et leurs dirigeants à négocier. Les négociations aboutissent à la signature des accords de Matignon le 26 juin 1988 prévoyant la mise en place d'un statut transitoire de dix ans devant se solder sur un référendum d'autodétermination pour que les Calédoniens se prononcent pour ou contre l'indépendance.
De plus, dans les années 1980, les statuts d'autonomie interne se sont succédé pour essayer de faire face à la revendication indépendantiste croissante puis aux Événements : statut Lemoine de 1984, statut Fabius-Pisani de 1985, statuts Pons I et II respectivement en 1986 puis 1988, enfin le statut de l'Accord de Matignon puis celui de Nouméa.
La première cohabitation a lieu de mars 1986 à mai 1988 alors que François Mitterrand est président de la République depuis 1981, les élections législatives de mars 1986 portent à l'Assemblée nationale une majorité de droite.
François Mitterrand nomme Jacques Chirac (le président du RPR) Premier ministre. C'est la première fois sous la Ve République que doivent coexister un président de la République et un Premier ministre de tendances politiques divergentes.
Des années tourmentées : « les Événements »
Henri Emmanuelli était choqué par « la mise à l'écart des populations indigènes au profit du pouvoir blanc ». Le conseil des ministres du 26 août 1981 prit fait et cause pour les indépendantistes.
Mais, en droit, on ne peut accorder l'indépendance à un TOM que si un vote des populations concernées le réclame. Or, la composition ethnique (voir tableau) montre que l'indépendance ne recueillerait pas la majorité. De plus, pour les socialistes, la responsabilité des retards venait des
dirigeants