La nuit de l'homme
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Toute croyance : d’emblée il y avait un piège pour juger la rigueur de votre esprit : toute croyance ne se réduit pas à la croyance religieuse, qui n’en est qu’une déclinaison ; Il peut s’agir de croire en un homme politique, en une idée, ou bien en un slogan (des tas d’individus croient qu’un simple yaourt est efficace sur les intestins.) La croyance est donc un acte d’acquisition d’une information qui additionne une confiance aveugle, et une volonté de donner son accordLa raison est un autre principe de l’esprit, qui considère que rien n’est lié au hasard, et que chaque cause peut être expliquée et isolée dans son lien logique : c’est un acte de jugement, une faculté de l’esprit (qu’on peut parfois confondre avec l’entendement) qui, selon Kant, dans la Critique de la Raison Pure, est une capacité à avoir des idées. L’étymologie latine –ratio- veut dire calcul, compte.
C’est donc une faculté de juger qui s’oppose à la foi, à la croyance, à la superstition, et même sous certains angles à l’opinion. Mais cela peut être aussi un principe reconnu de la réalité, comme l’a mis en avant le premier Anaxagore.
Notez bien qu’on peut, à l’instar de Hegel (cf. le cours sur l’histoire) avoir foi en la raison, c'est-à-dire croire en la toute puissance de cette dernière. Ce sera d’ailleurs un argument fort du plan.
La démission : il s’agit d’un échec, et du refus de continuer à s’engager. Lorsque vous êtes face à un tel mot, tâchez toujours de le définir le plus simplement possible, avant de lui donner la valeur d’un concept. Je vous rappelle que le concept est un terme moteur de votre réflexion, et en philosophie ce qui fait problème est toujours un moteur stimulant. Donc pour conceptualiser un mot, il faut voir en quoi il pose problème, en quoi il nous interroge. On démissionne d’un travail, car il ne nous convient plus. Donc la raison qui démissionne est soit face à un échec, face à une impuissance, ou soit face à un refus de participer à la