La participation chez platon
Le thème de la participation () est au centre de la philosophie platonicienne et des problèmes qui en découlent. En effet, Platon a introduit sa théorie des Formes ( pour tenter d’expliquer comment les choses sensibles, sans cesse en évolution et en changement, peuvent présenter suffisamment de fixité et de stabilité pour que l’on puisse en parler et avoir une connaissance à leur sujet. L’utilisation de la métaphore visuelle de « forme » réfère bien à la manière dont l’esprit est censé saisir l’intelligible. Ce qui amène Platon à concevoir un monde intelligible ce sont les diverses occurrences de certaines propriétés, trouvées en des objets sensibles différents. Comment pourrait-on connaître quoi que ce soit si nous n’avions pas devant nous des occurrences répétées des mêmes objets ou propriétés ? Et si tout était continuellement différent et dissemblant, pourrions nous connaître quelque chose ? Lorsque je prononce le mot « arbre » j’ai en tête un objet qui n’existe nul part dans la nature, cependant il possède des caractères propres : ce qui fait qu’il est un arbre. Mais si, à la suite de cela, quelqu’un vient me donner une spécification de cet objet, par exemple « platane » l’image mentale évoluera, sans pour autant jamais exister. Ce qu’il faut entendre par-là c’est que l’esprit ne cesse de former des généralités d’objets, dans lesquelles les propriétés communes sont reconnues et peuvent être anticipées, même en l’absence de l’objet effectif. L’homme n’a pas besoin de se retrouver le nez en face d’un arbre pour comprendre ce que quelqu’un entend lorsqu’il utilise ce terme, cette forme ; la forme de l’ « arboréité » serait en quelque sorte la structure « être un arbre », contrairement à la spécification : tel arbre en tel lieu. Le monde intelligible est donc nécessairement fixe, immuable, s’il doit être source de nos connaissances des objets sensibles. Mais ces réalités en soi, immuables et