La particularité de la ville nouvelle de l'isle d'abeau au tournant des années 70 et 80, et ses possibilités urbaines à venir.
Le concept de ville nouvelle ne constitue pas une innovation contemporaine. C'est à la fin du 19ème siècle, notamment en Angleterre, où Ebenezer Howard proposa pour la première fois la création de « Garden citiez », qu'est née cette nouvelle forme urbaine.
Ebenezer Howard, philanthrope et socialiste, émet la critique de l'extension désordonnée des villes qu'à entrainée la constitution de la société industrielle. Pour lui, comme pour bien d'autres, la banlieue symbolise « tous les maux dont souffrent les ouvriers » et il fait part de sa volonté de créer, à distance des grandes agglomérations, un nouveau type d'organisme urbain qui réunirait la qualité de la ville et de la campagne. Le premier principe qu'il met en place est la limitation de sa taille (moins de 35 000 habitants) avec un large ensemble de terres agricoles, forêts constituant une ceinture verte. Le second principe est la volonté d'associer la ville et la campagne au travers de maisons individuelles dotées d'un jardin. Le troisième vise à la formation d'une centralité où viennent s'installer les commerces et services.
De nombreuses politiques urbaines ont alors suivi l'exemple de la cité-jardin, en se basant à chaque fois sur des objectifs différents.
En effet, si l'ensemble de ces villes peuvent être qualifiées de nouvelles, elles ne partagent pas beaucoup de points communs. Les différences sont d'ordre urbanistique (la taille des villes, la localisation et la nature de l'habitat qui y est proposé), social (la population ciblée change selon la vocation de la ville), administratif…
Néanmoins, il faut souligner que la totalité de ces villes ont puisé les principes de leurs conceptions d'une politique urbaine régionale, tout en s'inscrivant dans une logique d'aménagement territoriale plus large.
Au vu de l'influence exercée par l'état français