la passion fait-elle le bonheur ou le malheur de l'homme ?

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Descartes invente la psychosomatique. Pour se conserver en bonne santé, conseille-t-il , il faut être persuadé qu'on est en bonne santé , et en cas de maladie qu'on se remettra très vite et naturellement. Il existe aussi des maladies de tristesse dont le remède est que la raison reprenne le contrôle des passions. La tonalité de la morale cartésienne reste celle des Stoïciens : seul ce qui dépend de nous, c’est-à-dire la maitrise de notre âme, produit le véritable bonheur. En pratique , c'est-à-dire physiologiquement , l'âme peut s'exercer à mobiliser les esprits qui circulent dans le cerveau pour s'opposer au mouvement d'une passion: combattre par exemple la peur en mobilisant la honte de la fuite, la peur des dangers peut être plus grands de cette solution , la gloire à attendre de la victoire… Les passions se dressent, comme on dresse un animal. Mais les passions, affirme Descartes , sont toutes bonnes par nature , c'est leur usage qui peut être mauvais, et surtout leur excès. Puisque tout le bonheur ou le malheur de cette vie déprend d'elles, nous devons développer en nous les passions positives d'activité et de joie. La vertu se définit chez Descartes comme une estime morale de soi (au sens de la grandeur d'âme dans les tragédies de Corneille ) méritée par la force de la volonté pour suivre le bien. Aristote, concevant la passion comme pathologie, ne lui accorde aucune valeur morale, qu’elle soit positive ou négative. Mais déjà chez Platon et les stoïciens, la passion devient une menace pour la raison, elle est un frein à la liberté de l’homme. Dans la philosophie moderne, c’est Kant qui émet la plus vive critique des passions. Elles sont des poisons, des infirmités qui sont souvent inguérissables. Selon lui, une action bonne d’un point de vue moral (c’est-à-dire qui respecte la loi morale) ne s’appuie sur aucune passion, pas même sur celles qui sont traditionnellement conçues comme morale : amour, générosité, etc. On

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