La pauvreté
A ces débuts, la télé réalité fascinait. Nous admirions les candidats et étions en position d’alerte face à leur situation. Chaque épisode représentait une étape dans la vie du jeu: l’attente des réactions, des choix des candidats face au jeu... Les actions marketing se sont très vite développées (décoration du château de la star académie par IKEA, développement de produits dérivés...)
Puis, les émissions se multipliant toujours autour des mêmes concepts, notre génération c’est petit à petit identifiée aux candidats. Des profils reviennent régulièrement au sein des émissions : le « beau goss », la « bimbo », « l’extraverti », « le sportif », « l’artiste »… Tous les sentiments, les émotions humaines sont mis à l’épreuve. Chacun se sent représenté par les candidats. L’identification des téléspectateurs aux candidats est donc immédiate. Nous souhaitons alors tous participer aux émissions de téléréalité et bénéficier de la notoriété qui en découle. Le marketing générationnel, émotionnel voire même sensoriel sont présents.
Dans le cas de la télévision, il est évident qu’une exposition coutumière à la brutalité diminue la sensibilité de l’individu par l’accoutumance.
La brutalité télévisée est révélatrice d’une entreprise de dévalorisation du monde à des fins purement commerciales. Il faut donc s’élever contre l’idée que la télévision ne serait qu’un fidèle reflet de notre