La pauvreté
La cause principale de cette surmortalité est que, suite aux traditions, il est préférable d’enfanter d’un garçon plutôt que d’une fille. En effet, la femme est jugée, durant toute sa vie, comme une personne irresponsable, un fardeau qui coûte cher aux parents à cause de la dot qu’ils doivent payer à la belle-famille lorsque celle-ci se marie. Au contraire, avoir un garçon est une bénédiction des Dieux, celui-ci assurant les besoins et la protection de la famille.
Cette discrimination féminine provoque des effets néfastes sur les conditions de vie des femmes. En effet la naissance de filles n’étant pas la bienvenue, la mère choisit d’avorter, bien qu’elle n’ait pas le choix, lorsque le fœtus est féminin. Si la détection du sexe n’a pas pu se faire et que la mère accouche d’une fille, celle-ci sera abandonnée, maltraitée ou tuée. Lors du mariage d’une fille, la plupart du temps arrangé, sa famille doit payer une dot à leur belle-famille. Si cette dot est jugée insuffisante, la jeune mariée sera victime du rite « dowry murder », c’est-à-dire qu’elle sera tuée par sa belle-famille. Une fois épouse, elle pourra être sujette à des harcèlements physiques ou moraux et bénéficiera de peu d’attention et de respect. Ce n’est qu’après avoir donné naissance d’un fils qu’elle sera prise en considération et avoir un meilleur statut. Si son mari meurt, elle n’a droit à aucun héritage et elle peut être mise à la rue par sa belle-famille car selon la tradition, une veuve porte malheur. Elle peut aussi être victime du rite « sati » qui consiste à l’immoler sur le bûcher funéraire de son mari.