La pensée économique depuis keynes
1. Keynes et la théorie générale De l’éthique à la politique John Maynard Keynes est né à Cambridge le 5 juin 1883. Son père, John Neville, y enseignait l’économie politique et adhérait aux idéaux de l’Angleterre victorienne, comme son ami Alfred Marshall. John Maynard s’éloigna rapidement de cette influence de par son éducation à Eton (18971902) et à Cambridge (1902-1906). A partir de 1906 il prépare une thèse sur les fondements des probabilités, qui lui permet d’être nommé en 1909, membre du King’s College, après avoir été fonctionnaire au bureau des affaires indiennes entre1906 et 1908; Cette thèse sera publiée en 1921 sous le titre « A Treatise on probability ». Il y critique l’utilitarisme benthamien et l’utilisation des mathématiques dans les sciences morales. Membre du Trésor britannique, il en démissionne car désapprouve les closes imposées à l’Allemagne dans le traité de Versailles et publie en 1919 «les conséquences économiques de la paix » où il dénonce la croyance de l’ajustement automatique des prix et des quantités. Il ne croit donc pas à la théorie de la main invisible de Smith et encore moins à sa formalisation mathématique donnée par Walras. Il montre que l’inaction qu’elle implique entraîne le risque d’un écroulement du système capitaliste qui pourrait déboucher sur le bolchevisme ou le fascisme. Pour Keynes, «le problème politique de l’humanité consiste à combiner les choses : l’efficacité économique, la justice sociale et la liberté politique. » En 1929, il est nommé membre de la commission Macmillan pour étudier la situation économique et prône une intervention active de l’état dans l’économie. L’assaut contre la citadelle Keynes commence sa carrière d’économiste comme élève de Marshall et de Pigou, c’est à dire comme économiste classique. Il classe dans les économistes «classiques », les classiques »habituels » mais aussi les néoclassiques, en fait tous