Zola et le naturalisme Après une période de ferveur romantique, Emile Zola découvre les ressources que la science peut fournir au romancier. En concevant son œuvre Les Rougon-Macquart et surtout avec L’Assommoir en 1877, qui dresse une peinture du monde ouvrier, Zola triomphe et devient le chef de file de l’école naturaliste.

I- Qu’est-ce que le naturalisme ?
Le naturalisme est un mouvement littéraire du XIXème siècle qui prolonge le réalisme et qui s’attache à peindre la réalité en s’appuyant sue un travail minutieux de documentation et en s’inspirant notamment de la méthode expérimentale du physiologiste* Claude Bernard.
Mais le naturalisme n’est pas seulement un mouvement littéraire, c’est aussi une école qui se constitue entre 1860 et 1880 sous la double influence du réalisme de Flaubert et du positivisme de Taine. Zola est le théoricien de cette école (Le Roman expérimentale, 1880) : il fonde la vérité du roman sur l’observation scrupuleuse de la réalité et de l’expérimentation, qui soumet l’individu au détermenisme de l’hérédité et du milieu (dans Les Rougon-Macquart, tous les personnages sont liées héréditairement. Ex : Etienne Lantier dans Germinal est le frère de Jacques Lantier de La Bête humaine et d’Anna Coupeau de Nana).
Quelques écrivains dont les frères Goncourt et Maupassant se réunissent régulièremant a Médan autour de Zola pour créer un recueil collectif de nouvelles Les soirées de Médan où sont illustrées les idées de groupe.

II- Zola dans le naturalisme.
Zola n’est pas l’inventeur du mot "naturalisme", même s’il en est le théoricien. Baudelaire et Flaubert avait déjà utilisé ce terme à propos de Balzac. Zola n’est pas non plus un naturaliste "spontané", car ses débuts littéraires ont été très influencés par un grand romantique, Alfred de Musset, et jusqu’en 1866, ses productions étaient chargées d’un lyrisme classique.

En 1867, Thérèse Raquin annonce un nouveau style. S’inspirant des analyses quasi-médicales des frères