La petite oie blanche de neuilly
Depuis l’infantile, l’infans, jusqu’à l’être-femme à travers les personnages féminins dans l’œuvre de Marguerite DURAS.
A la page 211 du Vice-consul, apparaît Nicole COURSEULES (qui, comme son patronyme ne l’indique pas, ne sait pas courir seule). Le Vice-consul dit d’elle : « … la petite oie blanche de Neuilly… »
QU’EST-CE QU’UNE PETITE OIE BLANCHE DE NEUILLY ?
Oie : oiseau palmipède, ansériforme, au plumage blanc ou gris, au long cou, dont une espèce est depuis très longtemps domestiquée.
Synonymes : bécasse, bécassine: 1.oiseau échassier 2. jeune fille sotte, nigaude, niaise (Niais : qui n’est pas encore sorti du nid)
Blanc : neige, lait, pétale, virginal
Comme l’on dit de certaines jeunes filles, pas toutes, ce sont de jeunes oies, puis l’on rajoute blanches, voire de Neuilly. Pourquoi ?
Est-ce pour la taille du cerveau ?
Pour la réputation de gardiennes qui les suit depuis le Capitole (les vestales, vierges gardiennes du feu sacré ne sont pas loin) ?
Est-ce pour le gavage, se faire dévorer le foie n’est plus uniquement un supplice prométhéen mais un moyen traditionnel de s’accaparer les vertus de l’ennemi vaincu ?
Pour le plumage dont on fait du matériel d’écriture et de la garniture d’édredon ?
Est-ce pour les formes courbes ?
Pour ce dandinement si particulier dans la marche lorsque le bassin commence à s’élargir ?
Est-ce pour cette ancienneté acquise dans la domesticité ?
Neuilly ? Plutôt les beaux quartiers où logent les bonnes familles. Elle est donc de famille aisée et habite les quartiers cossus. Pour quelles raisons avouables la jeune fille nantie est-elle recherchée, recommandée, retenue, choisie (fallait-il en passer par l’examen des dents et la palpation des chairs, ce n’est pas dit en toutes lettres mais cela court sous l’encre)
Souvent