La phénoménologie de husserl (courte présentation)
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La phénoménologie constitue l’un des courants les plus importants de la philosophie contemporaine. Après les philosophes du soupçon, la philosophie s’est en effet développée selon trois axes principaux : la phénoménologie, dont l’initiateur est Edmund Husserl, l’existentialisme et la troisième, qui n’est pas à proprement parler une philosophie, mais se subdivise selon les diverses sciences sociales et humaines. Pour présenter la phénoménologie d’Edmund Husserl, nous suivrons une progression à la fois logique et chronologique, tant, nous le verrons, l’évolution historique de sa pensée est proche du processus même de la méthode phénoménologique.
Les prémices : le positionnement de la phénoménologie
Le questionnement de Husserl, qui sous-tend l’élaboration de sa phénoménologie, peut se formuler ainsi : Comment la connaissance est-elle possible ? Ou, plus fondamentalement, comment peut-on, en général, être certains ? Bref, quelle relation y a-t-il entre la conscience et le monde ?
Les premiers pas vers la philosophie
Cette problématique se retrouve dans l’évolution de la carrière de Husserl. Né en 1859, à Prostějov en Moravie (actuelle République tchèque), dans une famille de commerçants juifs, il a commencé par étudier les mathématiques, puis la logique. Frappé par leurs rapports, il en est venu à étudier leur fondement commun, au sein de la conscience, qui serait l’objet de la philosophie, entendue comme science rigoureuse. Il fut fortement influencé, dans son passage à la philosophie, par Franz Brentano[1], qui fut aussi le professeur d’Edmund Freud. Dans la lignée de la pensée de Brentano, Husserl écrivit un premier ouvrage, publié en 1896, où il adopte la position psychologiste de son maître : la Philosophie de l’arithmétique. De Brentano, Husserl hérita d’un concept central pour la phénoménologie : l’intentionnalité.
L’intentionnalité
Dans l’ouvrage fondamental où il