La philosphie de la technologie
Jusqu’à présent notre exposé a surtout penché vers la technologie. Cependant, nous les jeunes, qu’est-ce que nous ne savons pas de la technologie ! N’oublions pas que ce titre binaire est composé du mot « innovations ». Donc, dans mon colloque, je vais m’écarter du sujet pour mettre plus en exergue le terme « innovation » dans le jargon philosophique. Notre premier locuteur avait déjà ouvert la voie à la dimension philosophique que revêt le mot « innovation ». Il avait parlé de l’élément traditionnel qui se retrouve dans les innovations. Nous sommes entrés dans une ère de capitalisme effréné, dont la logique semble à la fois innovatrice et inhumaine. Et nous pouvons citer ici aussi bien les OGM (organismes génétiquement modifiés), que les technologies numériques, l’écologie que la violence, l’exploitation de la nature autant que celle des hommes. Cependant, il ne suffit pas de courir. Encore faut-il savoir où nous courrons si vite et pourquoi. Et aujourd’hui, la créativité ou l’innovation ne sont plus des qualités réservées aux artistes et aux chercheurs scientifiques. C’est une exigence aussi et une vertu pour les industriels, pour les entrepreneurs autant que pour les médecins. Tous sont confrontés à la nécessité d’innover.
Ainsi donc l'innovation se base sur le désir d'innover mais d’où provient ce désir d’innover et comment s’insère-t-il dans le patrimoine de l’homo sapiens ?
La loi de la sélection naturelle qu'a proposée Darwin il y a quelques cent cinquante ans pour expliquer l'origine des espèces est certes fondamentale et serait à l’origine de ce désir. En effet, la nécessité de s’adapter, de transformer soi-même ainsi que son entourage est ancrée dans le patrimoine génétique de l’homo sapiens. Remontons jusqu’au cannibale Cro-Magnon ou l’homo erectus : ils inventaient des outils de combats à base de pierres ou de bois. Ainsi ils ont été dotés des attraits favorables (dont figure l’intelligence) qui leur donne le