La place de la famille dans la genèse de la délinquance. in : regards sur l’actualité, février. ed la documentation
Aujourd’hui, on assiste à une inquiétude vis-à-vis des bouleversements de la famille contemporaine de la part de praticiens et de responsables administratifs qui agissent dans le domaine de la prise en charge éducative et de la politique familiale.
A la même période, on assiste à une montée des inquiétudes sur la délinquance et l’augmentation de la violence dans la sté française qui sont des enjeux centraux du débat politico-médiatique.
Et les responsables politiques allient ces deux phénomènes, on parle de « démission » des familles.
La famille a-t-elle donc connu des évolutions qui accroissent ou redéfinissent la place qu’elle prend dans la genèse de la délinquance ?
Rapport commandité par la Caisse nationale des allocations familiales à Mucchielli, qui doit permettre de répondre à cette question. Il soulèvera lui-même deux questions : la crise de la famille a-t-elle réellement une incidence sur la violence ? et comment il faut comprendre la question de la démission parentale ?
La dissolution familiale : une inquiétude à relativiser
LA FAMILLE TRADITIONNELLE, L’EXCEPTION DES ANNEES 50.
Des propos alarmistes sont tenus quant à la démission parentale, or d’un point de vue historique ou sociologique, il faut relativiser cela.
En effet, cette démission est associée à une désinstitutionalisation du mariage et sur l’absence des pères. Mais, le modèle « idéal » de la famille nucléaire n’a en réalité existé que peu de temps (dans les 50’s) en terme statistique.
D’un point de vue démographique, il faut signaler que par exemple lorsqu’on regarde les familles parentales nombreuses, elles ne le seront que sur une période car elles vont déboucher sur des familles recomposées. Et c’est pour cette raison qu’il faut prendre en compte l’ensemble du cycle de vie.
Les femmes ont-elles « volé » la