La place masséna, nice
Au début du XIXe siècle la rive droite du Paillon offre le panorama d’un paysage champêtre. En 1832, le Plan régulateur du Consiglio d'Ornato définit dans ses index n° 46 et n° 96, la création de deux places semi-circulaires identiques situées chacune de part et d’autre du torrent Paillon et dans l’axe du . En réalité, lorsque le plan régulateur paraît, la construction de la place dite Charles-Albert, sur la rive gauche, est bien avancée. L’arc de cercle est tracé et quelques maisons le bordent déjà.
L’année 1832 marque aussi la volonté de la municipalité d’élever une , protectrice de la dernière épidémie de choléra, conformément au vœu adopté par le conseil municipal en séance solennelle. Cette église devait au départ être placée au fond de la place, côté nord, mais le terrain appartient à un particulier. Les parties en présence ne peuvent s’entendre sur un prix de cession et la municipalité doit passer par la procédure d’expropriation. L’acte de vente du terrain est signé le 5 décembre 1834. Dans le même temps, le Consiglio d’Ornato s’aperçoit qu’à cet endroit, l’érection de l’église empêche toute perspective de développement d’un axe vers le nord. En collaboration avec l’Academia Reale delle Belle Arti de Turin, il organise en janvier 1835 un concours d’architecture sur le projet du site. C'est l’architecte Joseph Vernier qui est retenu. Celui-ci soumet au Consiglio un nouveau plan d’une place rectangulaire dite « quadrata » en encadrant l’église votive. Une fois encore, le résultat produit n’est pas celui escompté. À la fin de l’année 1835, suite à une inondation qui transforme l’esplanade en véritable bourbier, la décision est prise de déplacer le projet de l’église du vœu sur le quai Saint-Jean-Baptiste, en amont, son emplacement actuel.
La voie est libre et la ville possède la majorité des parcelles de terrains où doit se former la base (partie non constructible) de la future place. Vernier se remet au travail en modifiant en profondeur