La pluie
« La poésie est dans le regard des hommes, elle est dans la démarche des femmes, elle célèbre les mariages, elle chante les funérailles », disait Léopold Sédar Senghor. Pierre Adjotin s’est exercé à ce genre littéraire alors qu’il était en détention politique à la prison civile de Porto-Novo, sous le régime révolutionnaire. Six années au cours desquelles, entre les murs de sa cellule, il s’est consacré à la rédaction d’un recueil de poèmes, voire d’un mémorandum.
« Une pluie de vers dans ma tête de sourd », ainsi s’intitule l’œuvre littéraire de Pierre Adjotin qui a été officiellement lancé le vendredi 10 décembre dernier. Au total, 143 pages à feuilleter pour découvrir des poèmes qui ont pris leur source à la prison civile de Porto-Novo. Paru aux éditions Baudelaire à Lyon en France et préfacé par Jérôme Carlos, l’ouvrage « Une pluie de vers dans ma tête de sourd », plonge tout lecteur dans les années révolues de confiscation des libertés démocratiques au Bénin. Hormis les textes liminaires, à savoir dédicace, avant-propos, introduction, conclusion, l’ouvrage est divisé en cinq parties : généralités poétiques, poésie éducative, poésie environnementale, poésie sentimentale et poésie politique. A travers ce recueil de poèmes, Pierre Adjotin laisse à la jeune génération, un signe de ses potentiel intellectuel et atouts littéraires au moyen des vers à soulever la conscience. Comme signe de reconnaissance de ce mérite, l’Association poétique et littéraire de cette institution l’a fait membre d’honneur de ladite association. C’est ce qu’a déclaré le président d’Apol-Bénin, Roland Adékambi au cours de la cérémonie de lancement vendredi dernier. Titulaire d’une maîtrise et d’un Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire (Capes) en philosophie et d’un diplôme de troisième cycle en étude du développement à l’Université de Genève en