La pléiade
La Pléiade est un groupe de sept poètes français du XVIe siècle rassemblés autour de Pierre de Ronsard et Joachim du Bellay. Mais elle est avant tout un mythe : un mythe organisé et orchestré par un groupe de jeunes poètes désireux de se présenter comme l'avenir de la poésie dans une France dépourvue de tradition littéraire. Mythe dont les fondements demeurent fragiles, car, en dépit d'un certain nombre de points communs, les membres de la Pléiade sont des personnes très différentes. En effet ceux-ci s'engagent assez tôt sur des voies divergentes, ce qui donne une orientation particulière au projet de départ. À l'origine, il y a deux groupes : celui du Collège de Coqueret, et celui du Collège de Boncourt ; dans les deux établissements, des jeunes gens ambitieux apprennent le grec et s'imprègnent des théories humanistes. Le groupe Coqueret, rassemblé autour de Ronsard et Du Bellay, se donne d'abord le nom de «Brigade », se reconnaissant par là comme la nouvelle génération poétique. Puis, Ronsard se plaira à y distinguer une « Pléiade » de poètes, c'est-à-dire un groupe privilégié de sept individus censés se partager les divers genres poétiques. Mais cette liste des « étoiles » évoluera. La Pléiade regroupe d’abord Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Jacques Pelletier du Mans, Rémy Belleau, Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Étienne Jodelle. À la mort de Jacques Pelletier du Mans, Jean Dorat prendra sa place au sein du groupe.
Le grand principe sur lequel repose la théorie littéraire que s'efforcent mettre en place les membres de la Pléiade est celui de l'« imitation » des lettres antiques, pour lesquels tous nourrissent un véritable culte. Les membres de la Pléiade imitent les auteurs gréco-romains dans le but de les dépasser. Ils imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme des formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque
(L’adjectif élégiaque s'emploie pour qualifier un ton, un thème, un