2ème partie : la Poésie Satyrique du XVIIème siècle et ses particularités.

1. le contexte

A) contexte historique
• il s’agit d’une époque marquée par la violence (guerres de religion pendant la moitié du siècle précédent). Cette poésie va donc s’adresser à un public plus accoutumé à la rudesse qu’au raffinement et répond de manière carnavalesque aux traumatismes des guerres civiles.
• Au niveau social, la satyre va vouloir refléter un univers de courtisans appauvris qui cherche à compenser leur désœuvrement par un besoin excessif et ridicule de paraître.

B) contexte littéraire

• Il est essentiel pour aborder la poésie satyrique du 17ème de préciser que ce terme, grâce aux travaux de Mr Lachevre, a pris un sens tout particulier : il désigne un ensemble de 13 recueils de « poésie libre et satyrique » publiés entre 1600 et 1622. Sans cesse réédités et étoffés ces recueils passent d ‘un volume de 29 poèmes en 1600 à leur apogée en 1618 avec 456 poèmes dans Le Cabinet Satyriques.
• Les poètes de ce courant sont issue d’une nouvelle génération propre au règne d’Henri IV et à sa cour. Henri IV n’est d’ailleurs pas étranger au développement de la Satyre de Mœurs.
• La poésie satyrique s’inscrit dans une période de floraison de la poésie baroque : de 1598 à 1630 environ, de nombreux talents se font connaître.

2. les différentes inspirations

A) la rhétorique

• Pour toucher et instruire, l’auteur satirique utilise les différentes incarnations de l’orateur: il est tour à tour le conseiller, le juge, le prophète, le prédicateur,…
• Il partage également avec cette discipline une stylisation voyante et une négligence qui a toujours qqc d’un peu apprêté.

B) la poésie bernesque

La satyre va aussi s’inspirer de la poésie bernesque italienne, caricature tantôt minutieuse tantôt énorme, à la manière du poète Berni.
Joseph Vianey la décrit comme « née un jour de mardi gras, dans le siècle de Laurent de Médicis, où l’on