La poesie est un instrument mais non un ornement
Aujourd’hui 16 février, les Sénégalais se souviennent de cette journée qui fait date dans l’histoire politique du Sénégal à cause des événements qui s’en sont suivis. A travers cette modeste contribution, nous n’avons pas la prétention de revenir sur le procès de ces événements, mais plutôt de rafraîchir la mémoire de nos compatriotes.Pour ce faire, on va procéder à une analyse sociologique de la situation qui prévalait à l’époque. Cependant, nul ne peut parler de ces événements sans pour autant faire allusion au mouvement des Moustarchidines pour la simple raison qu’il a été cité et sévèrement réprimé dans cette affaire par le régime socialiste qui était aux commandes à l’époque. Nous ne manquerons pas dans cette étude d’apporter la lumière sur certaines erreurs commises par des auteurs dans leur lecture et interprétation de ces événements.
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La crise qui sévissait au Sénégal en 1994 est la résultante d’un fiasco politique qui n’a épargné aucun secteur de la vie nationale. Au plan politique d’abord, depuis près d’une décennie, le refus obstiné d’envisager l’alternance avait installé le Sénégal dans un cycle ininterrompu de contentieux électoraux. Au plan socio-économique, l’échec était patent. L’adoption le 16 août 1993 d’un plan d’urgence qui prétendait redresser la banqueroute, imposait aux travailleurs et citoyens des sacrifices autrement plus insupportables. Au plan éducatif, la démission notable des pouvoirs publics achève de désintégrer un système qui ne saurait remettre en état, les dernières concertations sur l’enseignement supérieur. A cela venait s’ajouter l’arrestation puis l’inculpation du leader d’un si important mouvement de jeunesse, en l’occurrence Serigne Moustapha Sy. L’appel à un dialogue entre différents acteurs de notre devenir collectif lancé par El Hadj Abdou Aziz Sy n’a pas connu les résultats escomptés. Tout laissait croire que l’Etat