La politique de gorbatchev : perestroïka et coopération
« La guerre froide est pour l’essentiel terminée, sinon déjà gagnée par l’ouest ».
Cette phrase du maréchal Ogarkov, confiée à un reporter du New York Times dans les années 1980 exprime très bien le désarroi que l’URSS ressenti à la suite de la crise des euromissiles. En effet, cet événement aura en quelque sorte était l’événement déclencheur qui amena le recul progressif de l’URSS dans la politique qui l’avait défini les 40 dernières années.
La politique de Ronald Reagan (imposition d’un rythme insoutenable de prolifération d’armement contre l’URSS), face à ce qu’il considérait être « l’empire du mal » ajoutée aux problèmes économiques et sociaux déjà existants de cette dernière, l’avènement de Gorbatchev au pouvoir signifiait de manière presque obligatoire une réévaluation et une restructuration radicale de la politique soviétique.
L’élection de Gorbatchev le 11 mars 1985 comme secrétaire général du PCUS autorise de voir dans ce jeune apparatchik la prédiction de jours meilleurs, du moins plus dynamiques et efficaces que le bilan morose et sclérosé laissé par Brejnev (1964-1982) et ces successeurs relativement éphémères : Andropov (1982-1984) et Tchernenko (1984-1985).
En effet, né en 1931 et repéré très tôt par Andropov, Gorbatchev fut élu au Comité central en 1971 lorsqu’il a 40 ans puis au Politburo en 1980 âgé alors de 49 ans.
Il était déjà désigné comme un homme « qui fera triompher l’URSS économiquement et idéologiquement » par Margaret Thatcher, de plus l’intérêt suscité de la part d’Andropov le fit ami du KGB puis de l’armé très rapidement. C’est ses appuis qui allaient lui permettre de mettre la politique de glasnost (transparence) en place, mais surtout d’appliquer sa politique de perestroïka (restructuration), et son approche d’une « nouvelle pensée » dont il est question dans cet extrait de 6 ans avec Gorbatchev paru en 1993, ou l’auteur partage son expérience de