Fiche de synthèse n° 4

La politique de l'appeasement
Introduction
Il existe aujourd'hui un large consensus parmi les historiens pour considérer qu'une des causes de la Seconde Guerre mondiale est à rechercher dans la faiblesse et les hésitations des démocraties occidentales face aux coups de force de l’Allemagne nazie dans les années trente. Face à un régime qui exalte la force et la «virilité » (remilitarisation, projet d'expansion), les démocraties parlementaires auraient fait preuve de faiblesse, pratique une politique d’apaisement.
La notion d'apaisement sert à désigner cette politique passive de recul faite de non-intervention et de compromis diplomatiques inefficaces.
- Problématique : Dans quelle mesure les démocraties occidentales n'ont-elles pas finalement échappé au fascisme sur le plan intérieur au prix d'un repliement qui a sapé l'audace dont elles auraient dû faire preuve sur le plan extérieur pour empêcher la marche triomphale des dictatures à partir de 1935 ?
I - Les causes de la politique de l'appeasement
II - La pente de l'appeasement : les étapes jusqu'à la conférence de Munich
III – Munich (septembre 1938), apogée de l'appeasement
I - Les causes de la politique de l'apaisement
- Politique de l'apaisement comme ligne de politique extérieure est à replacer dans le contexte général des démocraties dans les années trente  développement sur un terrain particulièrement favorable résultant de trois éléments. A) L'imprégnation pacifiste des sociétés française et britannique héritée de la PGM
Traumatisées par l'ampleur de l'hécatombe humaine de la Grande Guerre et conscientes de leur anémie démographique, ces sociétés se replient sur elles-mêmes. Arc-boutées sur le « plus jamais la guerre », elles sont prêtes si les dangers du conflit se précisent à adhérer à la ligne de politique extérieure de moindre fermeté ou de
« négociations à tout prix ».
 Appeasement = d'abord réponse à un refus de la guerre et à une volonté de