La politique et le mensonge: l’impossible traduction?
Le mensonge, un thème vieux comme le monde
• Art (Sophistes, Platon et Aristote) • Recettes (Machiavel) • Sciences humaines (linguistique) • Techniques (publicité)
• Art-sciences-technique: la traduction à la croisée des chemins.
Le mensonge et l’art de séduire • Le débat entre les Sophistes et Platon a commencé.
• Aristote, le grand médiateur de l’épistémologie va essayer, une fois de plus, de joindre l’idée et la matière en élaborant les lois de la rhétorique.
• Art de la persuasion, la rhétorique n’est pas le mensonge manipulatoire sophiste ni l’Idée pure sans conditions, mais une danse oratoire qui efface les frontières[1], une manière d’absoudre le mensonge aux autres en se mentant à soi-même dans le seul but de gagner ou maintenir le pouvoir.
[1] Et sous le « masla » Sénégalais, le mensonge est policé, il devient feinte, subtilité exquise. Et c’est la confiance de l’autre qui se trouve ainsi piégée par une parole qui change complètement l’ordre discursif. La parole n’est plus dévoilement des vraies intentions, mais voilement de ce qu’on pense réellement. Elle devient une sorte de brouillard entre l’émetteur et le récepteur. Le menteur avance masqué ! Le mensonge devient alors une affaire de toutes les catégories sociales, pour ne pas dire un phénomène social.
Le grand schisme: L’art de l’apparence
• Tous (Platon, les Sophistes ou Aristote) respectent l’unicité de la vérité (du bien, du beau, etc.)
• Machiavel sépare à tout jamais les sphères du discours : il y a une morale individuelle et une morale politique. L’une est un rapport personnel à ses croyances, l’autre est une responsabilité vis-à-vis du corps social dont le Prince (Princeps) doit assurer la stabilité.
→ Les deux sphères sont séparées à jamais: La vertu politique est mise en scène, mensonge.
Le mensonge comme nécessité politique
• Il n’est pas question que le Prince pratique l’amour chrétien, « aime son ennemi » et tende l’autre